A l’heure où l’on jongle entre les nouveautés Tik Tok et les mises à jour de Meta (dont Instagram et Whatsapp) ou de Google, où l’on a recours à de nouveaux objets intelligents (IoT), où l’on évoque les avantages de l’intelligence artificielle (I.A.) et de l’apprentissage automatique, où l’on nous vante l’utilité de la blockchain avec l’usage des cryptomonnaies, des NFT, où l’on voit émerger la DeFI (finance décentralisée) et, enfin, où l’on voyage dans le monde du métaverse, voilà que l’on nous parle à présent de Web3.0.
C’est quoi le Web3.0 ? D’où vient ce concept ? Et quels sont ses enjeux ?
Depuis quelques temps, dans l’univers de la technologie, le Web3 déchaîne les passions. Bien qu’il s’agisse encore d’un concept en cours de développement, il pourrait se définir comme la troisième génération d’Internet, une version décentralisée basée sur la blockchain.
Un peu d’histoire …
C’est en 1989 que l’informaticien, Tim Bernes-Lee, invente le World Wide Web ou le Web1.0 permettant à l’utilisateur de l’époque de trouver des informations sur internet. Pour ce faire, l’internaute doit connaître l’URL précise du site web qu’il souhaite visiter. Il navigue entre des pages statiques, sur un simple portail d’information, assez désorganisé. Il n’interagit pas librement car il est en « lecture seule ». Quelques années plus tard, Netscape Navigator, un des premiers moteurs de recherche, fait son apparition et entre en bourse.Cependant, avec l’arrivée d’Internet Explorer et son évolution très rapide entre 1995 et 1997, Netscape, qui a le mérite d’être décliné pour toutes les plateformes, est finalement rejoint, puis dépassé par son concurrent lors d’un épisode qu’on appelle la guerre des navigateurs (« browser wars » en anglais). On lui doit pourtant les bases de la navigation telle qu’on la connaît aujourd’hui : l’affichage d’une page web après son chargement, l’utilisation du Javascript pour créer du contenu interactif et l’application de cookies pour conserver les informations de session. Le Web1.0 est surnommé aujourd’hui, < em>le Web statique. En 1999, l’internaute commence à interagir en ligne avec les autres, il commente, donne son avis, partage, aime et crée du contenu via des plateformes de médias sociaux, des blogs, etc. Les smartphones font leur apparition et avec eux, l’informatique mobile est lancée. C’est l’ère du Web2.0 ou Web social, l’ère de l’émergence des plateformes et réseaux sociaux que l’on utilise au quotidien (tels que Meta, Google ou Amazon qui deviennent de véritables médias), de la publicité en ligne, de l’identité numérique, des données personnelles en ligne, de l’influence, des moteurs de critiques,…
Les innovations du Web2.0 se traduisent par 3 niveaux : le mobile grâce au smartphone, le cloud permettant aux internautes d’avoir accès aux mêmes fichiers depuis tous les appareils connectés et le social car les plateformes invitent et incitent les internautes à interagir et à créer du contenu (partage de photos en ligne avec un cercle d’amis, mise en location de biens à des inconnus via Airbnb, création de vidéos humoristiques via TikTok, appel à des chauffeurs inconnus pour effectuer des trajets via Uber… ).
Le Web3.0, appelé communément le Web sémantique, serait la prochaine révolution de l’internet, càd la nouvelle version du web succédant au Web1.0 et au Web2.0. C’est au britannique, Gavin Wood, l’informaticien connu pour avoir cofondé Ethereum, une blockchain disposant de sa propre cryptomonnaie, que l’on doit l’origine de ce concept. Il a inventé le terme Web3 en 2014 et dirige aujourd’hui la Fondation Web3, chargée de soutenir des projets technologiques décentralisés, ainsi que Parity Technologies, société axée sur le développement de logiciels Web3. Selon lui et d’autres défenseurs du Web3, les plateformes actuelles sont trop centralisées et trop contrôlées par de grandes sociétés telles qu’Amazon, Appel, Alphabet (société mère de Google) ou encore Meta qui accumuleraient quantités de données personnelles et de contenus sans que les utilisateurs n’en aient un véritable contrôle. En créant un web « décentralisé », les internautes reprendraient la main sur leurs données en les « transportant » d’un service à l’autre sans passer par les intermédiaires que sont les entreprises technologiques. Le web3.0 permettrait donc d’interconnecter les données entre elles de manière décentralisée pour offrir une expérience plus rapide et plus personnalisée des utilisateurs et cela, grâce à l’I.A. et à l’apprentissage automatique, au web sémantique et à l’utilisation du système de sécurité de la blockchain qui conserve leurs données personnelles.
Le web sémantique repose sur la relation entre les données, basée aujourd’hui sur la structure et qui demain le sera sur le sens, c’est-à-dire plus seulement sur son URL mais bien sur son contexte. En effet, aujourd’hui, lorsque l’internaute effectue une recherche au moyen d’un moteur tel que Google, il fait lui-même le tri dans les pages qui lui sont proposées. Bientôt, grâce à l’intelligence artificielle et aux algorithmes d’apprentissage automatique, en constante évolution, qui assistent et accompagnent l’homme de manière de plus en plus précise, le web 3.0 devrait permettre aux appareils connectés de comprendre les recherches des internautes comme le font les humains. Quant aux données, celles-ci peuvent déjà être traitées et conservées en toute sécurité dans une immense base de données ; une plateforme décentralisée, transparente et partagée, appelée blockchain. Cette blockchain, déjà utilisée pour le Bitcoin par ex. ne se limite pas seulement aux cryptomonnaies mais s’étend aussi aux fichiers de propriété d’actifs (les biens immobiliers, l’art digital avec les NFT « Non Fongible Token », …). Cette technologie de stockage et de transmission permet à ses utilisateurs, connectés en réseau, de partager des données, sans intermédiaire, de façon transparente et sécurisée, de créer des contrats numériques intelligents et des applications décentralisées.
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Le Web 3.0 changera notre façon de vivre sur internet et rendra plus facile et plus pratique ce que nous y recherchons, tout en assurant la sécurité de nos données sensibles.
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