Learning corner - 02/2024

Biais cognitifs

Par Marc Stevens, Représentant légal de SDM

L’économie n’est pas une science exacte comme les mathématiques ou la chimie. Elle appartient au domaine des sciences humaines : la recherche économique se fait sur base d’une méthodologie empirique qui inclut l’expérience psychologique. Notre pensée économique est donc influencée par la psychologie : une logique 100% positiviste n’est pas possible.

Il en va de même pour la théorie de l’investissement. Des milliers de livres ont été écrits sur l’investissement, mais aucun ne contient la formule magique. Une méthodologie d’investissement peut tout au plus s’appuyer sur des chiffres comptables, mais même l’analyse la plus complète des chiffres audités ne garantit pas le succès. Il est possible qu’une telle méthode numérique fonctionne encore pour les projections de flux de trésorerie à court terme et qu’elle ait donc certainement son utilité pour déterminer la solvabilité à court terme. Les agences de notation le font très bien. Mais il n’existe pas de méthode quantitative cohérente pour estimer l’évolution future du cours des actions. Sinon, on le saurait déjà.

Les économistes sont conscients de leurs défauts humains. Ils ont déjà mené de nombreuses re- cherches sur leurs biais comportementaux sous le terme de « behavioural finance ». Ce dernier terme est la traduction littérale de « behavioural biases » et semble péjoratif. Il décrit cependant un phénomène humain tout à fait normal. Le terme « biais cognitifs » est un peu plus doux.

Il est important d’en être conscient et, si ce n’est pas le cas, Securities De Munter vous rappelle que l’une de ses principales valeurs ajoutées est de vous accompagner dans la gestion de vos investissements.

Les « biais comportementaux » sont des décisions irrationnelles qui, en raison de la peur, de l’avidité, de la panique ou d’une autre émotion, ont un impact négatif sur vos rendements.

Le lobe émotionnel de notre cerveau est plus ancien que le lobe logique. L’information parvient donc en premier au lobe émotionnel et produit invariablement une réponse sûre et con- servatrice. Cela remonte à 150 000 ans, lorsque nous parcourions une steppe et que notre vie était menacée par la faune et la flore. Le lobe émotionnel s’appuie donc sur la familiarité, la similitude, la proximité et réagit à la vitesse de l’éclair, mais n’est pas précis. Ce n’est qu’ensuite que le lobe logique peut se mettre au travail, ce qui nécessite un effort logique déductif plus long. Dans un climat boursier normal, tout le monde s’accorde à dire qu’il faut acheter des actions « au son du canon », mais seule une très petite minorité joint le geste à la parole.

Lisez l’article complet ci-dessous.

The investor’s chief problem – and even his worst enemy - is likely to be himself.


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