Par Anne-Cécile Rozet
DANS LA FAMILLE DU BOIS, ON EST ENTREPRENEUR DE GÉNÉRATION EN GÉNÉRATION
La saga familiale débute quant à elle en 1923 lorsqu’Ernest du Bois, votre grand-père, fondateur de l’Acide Carbonique Pur, fournit l’entreprise Spa Monopole en gaz carbonique. Cette dernière, en difficulté financière, lui propose de le rémunérer en actions. Ernest du Bois entre ainsi, petit à petit, dans le capital de la société, prend très vite les rênes de l’entreprise et la redresse avec l’aide du chevalier Charles de Thier. A son décès en 1947, votre père, Guy-Jacques, lui succède et poursuit son développement en transformant le statut de l’entreprise artisanale en statut de grand groupe industriel européen. S’ensuivent alors quelques tensions au sein de l’actionnariat qui trouvent leur accalmie en 2000 grâce à un accord entre la famille du Bois et Interbrew.
Entre-temps, votre frère aîné Guy-Bernard, le financier, est déjà aux commandes depuis 1990. Vous entrez dans la société en 1994 après avoir étudié aux Etats-Unis et avoir acquis de l’expérience auprès de Coca-Cola puis de L’Oréal. Au décès accidentel de votre frère le 29 septembre 2000, vous reprenez la direction de l’entreprise, d’abord en tandem avec Jean-Philippe Despontin, puis en solo avec l’appui d’un CA composé de grands industriels belges. Aujourd’hui, le groupe Spadel en est à sa 4ème génération avec l’entrée récente de votre fille, Barbara, au Conseil d’Administration. Spa Monopole,fleuron historique du groupe Spadel, vient de souffler ses 100 bougies. Les actions du groupe Spadel cotées en bourse depuis 3⁄4 de siècle sont détenues à 93% par la famille et se traitent sur l’Euronext Bruxelles.
Monsieur du Bois, avez-vous été tenté à un moment donné de vendre vos parts ?
Non, jamais. Il est vrai je suis sollicité de temps à autre par des candidats acheteurs, mais la plupart d’entre eux savent désormais que c’est peine perdue. Comme mon grand-père, mon père et mon frère aîné avant moi, je ressens une véritable passion pour cette entreprise et pour les femmes et les hommes qui la composent. Il n’est donc pas question pour moi de vendre mes parts, d’autant plus que j’ai encore d’innombrables projets en tête pour permettre à Spadel de continuer à croître de manière durable et innovante. Honnêtement, je crois que Spadel, qui est un groupe familial et européen, possède aujourd’hui tous les atouts pour poursuivre sur la voie du succès de manière indépendante. Et j’espère que cela ne va pas s’arrêter avec moi, car cela me ferait particulièrement plaisir si la relève était assurée grâce à mes enfants Barbara et Louis.
Qu’est-ce qui vous anime en tant qu’entrepreneur, et d’autant plus, dans la gestion d’une entreprise familiale ?
Dans votre question, le mot « familial » me tient particulièrement à cœur parce que si l’entreprise Spadel est à la place où elle est aujourd’hui, c’est parce que nous avons toujours réussi à de préserver notre côté familial, belge et indépendant. A titre personnel, les deux choses qui m’animent le plus en tant que CEO sont l’innovation et la durabilité. Chez Spadel, nous innovons sans cesse pour répondre à l’évolution des tendances de consommation. Les consommateurs d’aujourd’hui veulent des produits sains, locaux et durables, avec une faible empreinte carbone. C’est exactement ce que nous leur proposons. Quant à la protection de l’environnement, elle a toujours été au cœur des préoccupations de notre entreprise. Nous faisions déjà du développement durable avant même que ce terme ne soit inventé. Depuis des dizaines et des dizaines d’années, Spadel est synonyme d’eaux de qualité, mais aussi d’une nature préservée.
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Depuis des dizaines et des dizaines d’années, Spadel est synonyme d’eaux de qualité, mais aussi d’une nature préservée.
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