Interview - 02/2024

Interview – TINC – La société d’infrastructure

Laurence De Munter, CFA, Investment Strategist

TINC est une société d’investissement belge cotée en bourse, qui réalise des projets d’infrastructure en Belgique, aux Pays-bas, en Irlande et en France.

Laurence De Munter : Un acteur de l’infrastructure coté en bourse tel que TINC est assez rare en Europe. Comment cette société a-t-elle vu le jour ?
Manu Vandenbulcke : L’idée a germé en 2007, alors qu’il n’y avait pas d’acteurs spécialisés dans l’infrastructure au Benelux. À l’époque, je travaillais à Londres pour la Macquarie Bank dans le secteur de l’infrastructure. Avec Belfius et GIMV, nous avions l’ambition de donner accès à ce secteur à un public plus large. L’infrastructure est une classe d’actifs à forte intensité de capital et peu liquide, ce qui signifie qu’elle n’est souvent accessible qu’aux grands investisseurs tels que les assureurs et les fonds de pension. En 2007, nous avons décidé de créer un fonds d’infrastructure doté de 135 millions d’euros. En 2015, nous avons introduit ce fonds en bourse et changé son nom en TINC : The Infrastructure Company. Neuf ans plus tard, notre capitalisation boursière a fortement augmenté, passant de 150 millions d’euros à environ 450 millions d’euros aujourd’hui, grâce à une croissance organique et à trois tours de table. Nous sommes pratiquement le seul acteur d’infrastructure coté en bourse dans l’Union Européenne.

L’infrastructure est un vaste secteur. Quels sont les types de projets dans lesquels TINC opère ?
Manu Vandenbulcke :TINC se concentre sur quatre domaines. Nous opérons dans les infrastructures publiques, notamment les autoroutes, les complexes péni- tentiaires, les écluses et les logements sociaux. Nous sommes également actifs dans le domaine de la transition énergétique, principalement dans les parcs éoliens et solaires sur terre et en mer. Le troisième segment est celui de l’infra- structure numérique, un secteur actif qui offre de fortes possibilités de croissance. Par exemple, la mise en œuvre des connexions en fibre optique aux Pays-Bas grâce à notre participation dans Glasdraad, et les centres de données belges pour les PME exploités par notre participation Datacenter United. Notre quatrième segment concerne des biens immobiliers sélectifs tels que des parkings, des centres d’accueil pour personnes ayant une déficience mentale, et des maisons de vacances. En résumé, nous nous concentrons depuis 8 ans sur 4 tendances à long terme : la décarbonation, la digitalisation, le « Build Back Better » et les soins & bien-être. Nous avons d’abord opéré en Belgique et aux Pays-Bas, puis nous avons investi en Irlande et aujourd’hui nous avons conclu notre première opération en France en partenariat avec Aberdeen. Il est très peu probable que vous nous voyiez actifs aux États-Unis ou en Chine dans quelques années. Nous travaillons depuis nos bureaux d’Anvers et de La Haye et préférons, en effet, nous concen- trer sur les marchés que nous connaissons bien.

L’infrastructure est une activité à forte intensité de capital. Comment TINC finance-t-elle ses projets ?
Manu Vandenbulcke :Aujourd’hui, nous renforçons notre trésorerie grâce à de nouveaux capitaux et à des lignes de crédit bancaires. Nous avons également effectué les travaux préparatoires à l’émission d’une obli- gation verte ou sociale. De temps en temps, nous vendons également des projets et réinvestissons ce capital dans de nouveaux projets, comme la vente partielle du projet Glasdraad aux Pays-Bas. En outre, nous recevons régulièrement des liqui- dités des projets.

Vous pouvez télécharger l’interview complète ci-dessous

Manu Vandenbulcke

TINC se concentre depuis 8 ans sur 4 tendances à long terme : la décarbonation, la digitalisation, le "Build Back Better" et les soins & bien-être.


Manu Vandenbulcke, CEO TINC

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